Historique du blason
Le blason fait son apparition au XIe siècle. Il est issu des armoiries qui existent depuis l’Antiquité. Les armoiries permettaient de différencier les troupes de combattants ; les soldats identifiaient ainsi leurs camarades.
Petit à petit, à partir du XIIe siècle, les villes vont se parer d’un blason. Le blason est constitué d’un écu ou bouclier, de meubles (les pièces), et d’émaux (couleurs, métaux fourrures). Il va se modifier au cours du temps.
Description du blason de Miramas
Le blason originel de Miramas est composé d’un écu couleur azur. À l’intérieur, les meubles sont : le « M » d’argent, la clé d’or, et sept besans d’argent. La clé d’or est posée en pal, son anneau est en losange et se trouve à dextre de la lettre M. À dextre du panneton, il y a trois besans et quatre à senestre.
Les couleurs et les meubles ont une signification particulière selon l’héraldique, la science qui étudie les composantes d’un blason. L’azur, couleur de la Vierge, symbolise la beauté, la fidélité, la persévérance. L’or est le symbole du soleil, de l’intelligence, de la vertu, de la grandeur, du prestige. L’argent signifie la pureté, la sagesse, la netteté. Le gueules (rouge) représente l’amour, le désir de servir sa patrie.
Le blason de Miramas :
- L’azur rappelle la Provence ;
- La lettre M (lettre parlante) est mise pour Miramas (Miramaris au Moyen Âge) ;
- La clé indique que la cité est fortifiée et son appartenance à l’abbaye de Montmajour ;
- Les besans indiquent la participation du seigneur de Miromaris aux Croisades et sont un signe de prospérité.
Un blason évolutif dans le temps
Sous Louis XIV, un impôt est prélevé sur les blasons. C’est certainement à cette époque, que les deux tours apparaissent au-dessus de l’écu. Ce signe rappelle les fortifications de la ville. Après la Révolution française de 1789, vient s’ajouter l’oriflamme où est inscrit « Miramaris » de couleur gueules, référence tardive et non officielle à l’époque féodale.
Armorial des communes de Provence
Auteur : Louis de Bresc
Éditions : Librairie Bachelin-Deflorenne
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Avec la participation de Jacques Lemaire, ancien instituteur et passionné d’Histoire.