Chapelle Saint-Julien

Une œuvre classée monument historique

Probablement édifiée sur l’emplacement d’un temple païen, transformée en petite église carolingienne, la chapelle Saint-Julien date du début du XIIe siècle.

Cette discrète œuvre de l’art roman provençal, qualifiée de « spécimen rare de chapelle romane » par l’abbé Chaillan et de « pur joyau de l’art roman » par Paul Lafran, figure dans l’inventaire des monuments historiques depuis 1928.

Description

Cette chapelle est de dimensions modestes : approximativement 5,50 mètres de largeur auxquels s’ajoutent aux quatre angles d’épais contreforts de 1,60 mètres d’épaisseur, pour 11 mètres de longueur en comprenant l’abside de 3,50 mètres.

La toiture couverte de tuiles a perdu son aspect d’origine. La façade primitive est percée d’un portail en plein cintre, conjoint à l’arête ornée d’un boudin et encadré d’une archivolte simple formée d’un cordon de dentelures et d’étoiles. L’oculus du pignon laisse pénétrer la lumière à l’intérieur.

La niche centrale, ajoutée lors d’une restauration en 1701, protégeait la statue de Saint-Julien qui pose le pied droit sur une tête. Cette dernière ayant été volée, elle fut remplacée par une autre création.

Un grand escalier constitué de sept marches mène au pavement constitué de larges dalles puis à gauche, aux vestiges d’un ambon (sorte de chaire). À l’imposte de la voûte en berceau, au-dessus des deux arcatures qui évident les parois latérales, courent des cordons de moulures jusqu’aux pilastres encadrant l’abside en « cul de four ». Cette guirlande reprend les motifs, en harmonie avec la façade. Près du mur nord, un cippe d’origine païenne ou paléochrétienne provenant d’une carrière locale a longtemps servi de pilier central à un autel de bois.

Une étroite fenêtre ouverte au fond de l’abside en « cul de four » éclaire l’autel au soleil levant.

Aujourd’hui, la chapelle ne sert plus qu’à l’occasion de funérailles religieuses.